A cause d’une hausse de 0,5% degré centigrade de la température : L’Afrique peut perdre jusqu’à 1% de son Pib
Le continent africain subit les coups les plus durs des changements climatiques même si sa contribution à la pollution, aux émissions de gaz à effet de serre reste inférieure à 4%. Albert Zeufack, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale qui présentait ce mercredi, 6 octobre, le rapport Africa’s pulse, révèle que si la température augmente de 0,5% degré centigrade, l’Afrique peut perdre jusqu’à 1% de son Produit intérieur brut (Pib).
« Le changement climatique a un coût énorme pour les économies africaines. », constate Albert Zeufack, alors qu’il présentait ce mercredi, 6 octobre, le rapport Africa’s pulse de la Banque mondiale sur la situation et les perspectives des économies africaines.
Une situation qui amène l’économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale de soutenir que « nous devons mettre cette préoccupation au cœur de nos réformes de politiques économiques puisque l’Afrique, bien que ne contribuant que moins de 4% à la pollution, aux émissions de gaz à effet de serre, subit le plus important coût du changement climatique ».
Pis, il souligne que si la température augmente de 0,5% degré centigrade, l’Afrique peut perdre jusqu’à 1% de son Produit intérieur brut (Pib). Donc, confie-t-il, le coût est énorme et nous devons absolument mettre en place des réformes qui nous permettent de nous adapter aux changements climatiques et, en fait, saisir cela comme une opportunité.
Pour lui, il faut que l’Afrique saisisse cette opportunité du changement climatique pour transformer son économie et créer des emplois pour la jeunesse. Pour ce faire, il égrène, en termes de stratégies, un certain nombre d’aspects. D’abord, relève-t-il lors de la présentation du rapport en visioconférence, les pays africains peuvent saisir cette opportunité pour investir dans les infrastructures au niveau des villes qui devront être résilientes aux changements climatiques.
Cela, dit-il, est important parce que la majorité de nos grandes villes sont côtières et souffrent davantage de l’effet de l’augmentation du niveau des océans avec notamment des inondations qui sont de plus en plus fréquentes.
L’autre aspect est, poursuit l’économiste, que l’on continue à investir dans l’énergie renouvelable. En ce sens, il indique que le mix énergétique africain peut être beaucoup plus soutenable si l’on ajoute au gaz naturel des ressources comme l’hydroélectricité, le solaire. Toutes ces ressources sont également sources de création d’emplois pour la jeunesse africaine, renseigne Albert Zeufack.
A l’en croire, un autre aspect qui est extrêmement important est l’agriculture où, dit-il, enfin, nous pouvons certainement introduire des variétés qui permettent d’être plus productifs et des technologies qui permettant de résister aux changements climatiques.
Bassirou MBAYE
Source: JECOS.COM