Reportage/Mme Coulibaly Alimata, directrice général de GLP « J’ai démarré mon entreprise avec un capital de 5000f cfa »
GLP PRECUITS (PROMOTION –TRANSFORMATION- CONSERVATION-VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX) : Tél;+225 0707 09 28 20/ E-mail:glplesprecuits@yahoo.fr
Première transformatrice des produits agricoles en Côte d’Ivoire, Mme Coulibaly Alimata a démarré son entreprise avec la somme de 5000f cfa. Nous l’avons rencontré dans son entreprise à la Riviera 3 dans la commune de Cocody à Abidjan. Reportage.
Promotrice agro-alimentaire, directrice général de l’entreprise GLP précuits, Mme Coulibaly Alimata est aussi présidente du Réseau National des Agro transformatrices de Côte d’Ivoire (RET-PACI) qui regroupe une cinquantaine de femmes entrepreneurs, chacune compétente dans son domaine d’activité. L’Entreprise GLP fabrique des produits alimentaires à base de céréale et de liquide. G : ce sont les grains transformés à granulé, L : ce sont les légumes transformés en jus et P : c’est la cuisine rapide, c’est du prêt à cuire et du prêt à consommer. Le prêt à consommer, c’est le dèguê dans le yaourt et le prêt à cuire, c’est le dèguê desidératé, c’est l’attiéké désidératé. Et le couscous de maïs, le couscous de miel et bien d’autre produit alimentaire valorisé. Dans ce réseau de femme, le RET-PACI, nous trouvons des épices, les légumes, les jus tropicaux, les adjuvants cuisinières et bien d’autre épice africaine tel que le ’’souballa, le gnagna, les aubergines’’ et les jus tel que le jus de baobab, jus d’ananas, jus d’anacarde et li ya également les pattes d’arachides, patte de cajou. Ainsi que les jus de vinaigre et les pomme de cajous. Agée d’une cinquantaine d’années, Mme Coulibaly Alimata est titulaire d’un baccalauréat D, orienté en chimie biologie en Université de Cocody, aujourd’hui Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, la Dg de GLP est diplômé en chimie biologie. Donc, une scientifique qui se retrouve dans l’agro alimentaire, c’est tout à fait normal parce que la transformation, c’est la biologie, la biochimie, et aussi la science.
Notre objectif à atteindre, c’est la grande Agro industrie. Faire accepter les produits locaux transformés à la population, adhéré les autorités gouvernementaux pour que dans les cocktails officiels, qu’on puisse avoir des gâteaux à base de miel ou de maïs, de l’igname, de la banane parce qu’ils sont sans glutine en lieu place des produits de la pâtisserie qui font des gâteaux à base de farine de blé.
L’entreprise GLP emploie une dizaine de femmes et d’hommes. Les femmes sont au lavage et au séchage des miels, sorgho, riz…etc. Quant aux hommes, ils sont à la transformation mais divisé en deux groupes. Certains s’occupent de la fourre et d’autre à l’emballage cela, sur la supervision de la directrice générale, Mme Coulibaly Alimata. « J’ai embrassé ce secteur d’activité parce que l’idée m’a été donnée par ma sœur, Mme Fatou Fadiga Coulibaly de part de son métier de juriste d’avocat avait beaucoup voyagé en Afrique et hors du continent Africain. Et, elle a constaté que c’était un projet porteur. Il faut dire que moi seul ne pouvait pas réussir. J’ai compris qu’il fallait s’armée de beaucoup de courage, de résilience et qu’il faut être endurant. J’ai démarré cette activité sur l’investigation de ma sœur et de ma mère qui faisait déjà cette activité mais pas d’une manière rémunératrice. Elle faisait des granulés de bouillie de maïs, de ‘’dèguê’’ des farines de ‘’Kabato’’, les ‘’gnagna’’ qu’elle nous remettait quand nous allions pour faire nos études à l’étranger. Etant étudiante, j’ai appris la transformation à côté de ma mère et c’est ce qui m’a aidé dans mes études scientifique. Elle faisait sa conservation à partir du sel et du sucre et en faculté de science, nos professeurs nous ont enseigné que le sel est bon pour la conservation des produits alimentaires. Un jour, ma sœur m’a demandé de rentre visite à notre mère au village. Arrivée au village elle m’a demandé de m’assoir à côté de notre mère et elle a demandé à ce que je continue l’œuvre de notre mère parce que je suis scientifique et je dois pérenniser le métier de ma mère. Ensuite, elle a sorti la somme de 5000f pour l’achat de sorgho, de miel et de maïs pour le démarrage de cette activité.
Ce projet prenait en compte uniquement les entrepreneurs et non les coopératives et associations. Donc, les GLP produits étaient éligible, Rama céréale du Mali et Cetrapal du Burkina-Faso étaient également éligible. Et, nous avons développé ce projet de 2014 à 2016. Avec ce financement, j’ai mis mon unité agro-industrielle en place, j’ai amélioré mon emballage et mon équipement et nous avons fait des formations à Korhogo et Bouaké et Man. Nous avons réussit à être référencer de par ces nouveaux emballages dans les grands surfaces à Abidjan et je tiens à remercier ces grandes surfaces parce que avec 2 employés, j’ai aujourd’hui une dizaine d’employés et cela à booster mes activités. », dit-elle.
Le RET-PACI
Mme Coulibaly Alimata, Dg de GLP est aussi présidente de la plateforme du Réseau National des Agro transformatrices de Côte d’Ivoire (RET-PACI) qui est à 95% féminine mais il ya aussi des transformateurs. L’initiative étant féminine donc c’est un réseau agrotranformatrice. Selon la présidente, le REP-PACI est venu à la faveur du projet PADEC (Projet d’Appui au Développement de Compétitivité des entreprises agroalimentaire d’Afrique). « C’était un projet pilote qui à commencer au Mail, Burkina-Faso, et la Côte d’Ivoire. Je précise que c’était que les entrepreneurs et des entreprises formalisés qui étaient éligible donc c’est GLP les précuits qui a levé ce fond après avoir déployé ce projet et les bailleurs ont estimé qu’on puisse pérenniser ces projets en élargissant, en continuant leur concept de valoriser les produits locaux d’Afrique. J’ai réussi à mettre ce Réseau en place et nous avons eu des partenariats avec le Canada par le canal de leur branche SACOCESSO qui a financé une partie et aussi il a nous formé pour être de grands entrepreneurs de qualité. Avec le FIRCA qui est un autre partenaire du Réseau, nous sommes au stade de la petite agro-industrie. Nous avons dépassé le stade de la petite transformation. Nous faisons des expositions. Nous avons institué une caravane que nous appelons la caravane du consommateur afin de nous faire connaître. Nous sillonnons de quartier en quartier pour dire aux ivoiriens qu’il existe un réseau de femme transformatrice agro-industrielle en Côte d’Ivoire. Le réseau est à sa disposition des produits naturels disponibles, et des produits naturels sans conservateur chimique, c’est ça notre spécificité. Quand vous préparer chez vous, ne mettez pas en conservation. Parce que nos produits sont reconstitués facilement, c’est pourquoi on les appelle les précuits. Le réseau a été mis en place avec l’accompagnement du FIRCA et depuis 2017, le FIRCA accompagne le RET-PACI en lien avec le SACOCESSO pour que nous puissions arriver à l’Agrotransformation.», a précisé la présidente de RET-PACI.
Les mérites du travail bien faits
Lauréate de plusieurs prix de la transformation des produits agricoles, Mme Coulibaly Alimata a reçu les félicitations du président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara lors du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA 2019) à Abidjan Côte d’Ivoire. Cette rencontre avec le président Ivoirien a plus motivé la patronne de GLP. Plus qu’elle a installé les boutiques GLP dans les communes d’Abidjan. Mais aussi, Mme Coulibaly rêve à arriver à la grande Agro-industrie. « Notre objective a atteint, c’est la grande Agro industrie. Faire accepter les produits locaux transformés à la population, adhéré les autorités gouvernementaux pour que dans les cocktails officiels, qu’on puisse avoir des gâteaux à base de miel ou de maïs, de l’igname, de la banane parce qu’ils sont sans glutine en lieu place des produits de la pâtisserie qui font des gâteaux à base de farine de blé.
Nous voulons inviter les jeunes diplômés à s’invertir dans ce métier parce que c’est un métier porteur. Il faut encourager tous ceux qui ont embrassé ce métier de s’armer de courage car il faut de la résilience. Nous appelons la diaspora à nous passer la commande parce que nous savons transformer presque tous les produits locaux. J’appelle le gouvernement ivoirien de s’investir plus dans ce métier. Je demande à l’Etat de créer une plateforme physique pour permettre à tous ces femmes qui ont embrassé le métier de s’installer dans un même endroit et bénéficier d’une seule machine parce que les machines sont chères. Elles vont faire des prestations payant afin de renouveler ces machines. Tant que ces femmes transforment leurs produits à domicile, il serait difficile de respecter les normes et de produire en quantité. Je lance aussi un appel aux bailleurs de fond à venir nous aider afin de nous propulser à la grande agro-industrie. », dit-elle. Plateforme de la petite agro-industrie, c’est le nom que la présidente de RET-PACI veut donner à leur Association une fois financé par l’Etat et les bailleurs de fonds. C’est pour quoi, elle appelle les femmes à d’être très courageuse parce qu’elles sont des entrepreneurs nés et parce qu’elles gèrent leurs foyers, forment les enfants et s’occupent également de leurs entreprises. Pour paraphraser Ghandy « L’orque vous croyez à une idée, il faut y engager même désespérément jusqu’à ce que vous soit prouver que vous avez dort. », Fin de citation. Et cela a été le leitmotiv de Mme Coulibaly c’est-à-dire ne jamais abandonner. Aussi, dans la vie d’un entrepreneur il faut faire attention aux voleurs de rêve et avoir un coach. Si vous persévérer, vous aurez certainement un soutien qui va vous aider à réussir votre affaire et ceci a été le cas également de la directrice de GLP. «Je suis coordinatrice de deux projets. Le projet PADEC dont je vous ai déjà parlé qui est un projet régional mis en place par la France. Je suis la représentante en Côte d’Ivoire. Il s’agit de fabriquer les produits locaux pour fabriquer les farines infantiles enrichir pour lutter contre la malnutrition. Etant coordinatrice de projet, j’ai un projet de mise en place de trois usines de transformations à Man, Bouaké et Korhogo. Les unités sont construites et nous allons les équipés. Donc, je lance un appel à tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre la malnutrition à venir nous aider à équiper ces différentes usines de transformation. Nous allons transformer le miel, le riz, le sorgho, le soja pour faire une farine enrichie infantile. Nous fabriquons à base des ressources locales de la région. Nous allons formés des femmes en zone rural pour l’alimentation de leur nourrisson à partir de 6 mois. Aussi, pour l’alimentation des personnes rétroviraux, des personnes âgées, des femmes enceintes, des femmes allaitantes, des enfants dès l’âge de 6 mois.
Je voudrais l’aboutissement de ces projets pour le bien être des femmes, des hommes et des enfants en Côte d’Ivoire. », a-t-elle ajouté.Pour la commercialisation, il faut souligner que Mme Coulibaly Alimata faisait des dépôts ventes. Quand les produits ne sont pas vendus, elle passe les récupérer. Parfois, on la rappelait de ramener les produits pour des voyageurs partant pour Europe. N’ayant pas d’argent, elle faisait la politique du fournie, c’est-à-dire elle était présente à tous les expositions dont elle recevait des informations afin de se faire connaître. « Je remercie tous les Hôtels de la place qui l’ors de leur quinzaine africaine m’invitaient à venir exposer mes produits. Cela m’a permis à payer mon personnel et à couvrir mes charges. Cela veut dire que je me suis jamais assisse à la maison. J’étais toujours dehors. », a-t-elle conclu.
Moussa Camara (Nasopresse.com)
Source : https://nasopresse.com/np-reportage-mme-coulibaly-alimata-directrice-general-de-glp-jai-demarre-mon-entreprise-avec-un-capital-de-5000f-cfa/